La « tromp' tower » d'Olivier Farissier
Il avait disparu du circuit après en avoir été
l'un des principaux animateurs... Le mois de mai
2002 marquait le grand retour de « Trompette »
sur la scène lyonnaise. Un Farissier
avenant et souriant. Réconcilié avec le monde
de la nuit et avec Lyonpeople ! C'est dire !
Malgré ce préambule, son nom ne vous dit
toujours rien ? Nous allons vous rafraîchir la
mémoire... Boulevard de Stalingrad à
Villeurbanne, début 1998. Ce n'est pas encore
la bataille mais « une tuerie ».
Le 115
vient d'ouvrir ses portes et le succès est
fulgurant. A la tête de cet établissement
révolutionnaire, trois compères :
Jean-Claude Caro, Sylvain Auclair
et Olivier. Dans une ambiance débridée,
les people lyonnais côtoient le show-biz
parisien (Thierry Lhermitte, les
Spice Girls, Pascal Obispo,
Gérard Jugnot...). L'argent coule à flot
pour les associés (22 MF de CA en 1998). « C'était
la folie, tous les excès étaient permis ! »
résume pudiquement Olivier.
Le jeune flambeur qui roule Porsche et
fume cigare ne se refuse rien. Il est au
septième ciel ! Un état de lévitation qui
durera deux ans et un succès inattendu pour
Olivier, qui, à la différence de ses comparses
avait toujours vécu la nuit en client et non
en professionnel. « J'aurais voulu être un
artiste ! » pourrait être le leitmotiv de
ce Stéphanois arrivé à Lyon à l'âge d'un an :
« Quand j'ai vu ce qui se passait à « Sainté »,
j'ai dit à ma mère : ramène-moi vite à Lyon »
s'amuse-t-il.
Papa est photographe et maman possède une
petite entreprise d'orfevrerie. Mais le jeune
Farissier n'a pas la bosse du commerce. Il
préfère faire la fête avec les fils de bonne
famille qu'il fréquente dans la cour de récré
du Cours Pascal. De la boite à bac au
piston du Mont Verdun où il effectue son
service avec Jérôme Bocuse (ci-contre),
Olivier suit un parcours des plus classiques.
C'est ensuite qu'il prend ses marques.
Alors
que ses copains vont buller en droit, il
décide de monter à la capitale pour faire
l'acteur. Trois ans de Cours Florent
dans le sillage d'Isabelle Nanty et d'Yvan
Attal pour un retour à la case départ.
Pourquoi n'a-t-il pas persévéré ? « La vie
parisienne ne me plaisait pas ! »
esquisse-t-il avant d'avouer : « Je n'avais
pas assez faim ! »
Rentré à Lyon, il se déguise en représentant
de commerce et propose le catalogue
d'orfèvrerie familiale aux restaurateurs de la
région. L'occasion de renforcer ses liens avec
les nuiteux de la profession, dont Jean-Claude
Caro. L'ex-associé de Jean-Paul Lacombe
est alors au fait de sa gloire avec son
incontournable Caro de Lyon. Et Olivier
un des plus fidèles piliers de la maison.
C'est donc en toute logique que le
restaurateur, en quête de jeunesse, lui
propose de s'associer dans l'aventure 115.
A la clé, deux ans de folie.
Début 2000, le vent tourne pour le 115 !
A la suite d'un conflit interne, Sylvain puis
Olivier sont écartés de l'affaire au profit de
nouveaux associés. Le premier - déjà
propriétaire du Hot Road - se lance
dans l'aventure du Millénium. La chute
est plus dure pour le second. A tous les
niveaux : financièrement et socialement : « Du
jour au lendemain mon compteur de coup de fil
reçus est passé de 150 par jour à moins d'une
dizaine ! » se souvient Olivier. Au
premier rang des inconditionnels : Stéphane
Martin, Yves Markarian, Philippe
Luicci, Polo ou encore
Pierre-Guy. La lassitude et la versatilité
de la clientèle lyonnaise expliqueraient,
selon lui, les raisons du naufrage.
Eté 2001, Olivier se retrouve sur le sable.
Celui de Saint-Tropez tout de même ! Avec son
amie Clarisse Virot, il prend la
direction du Beach Blouch. La fin de la
saison le ramène à Lyon avec ses incertitudes.
La ravissante Charlotte Demichel se
charge d'évacuer ses coup de blues. Après un
automne cocooning, Olivier se met en chasse
d'une nouvelle affaire.
C'est là que
Jacques Chalvin rentre en scène. Le
directeur commercial du Palais des Congrès
dispose sur le toit de la Cité Internationale
d'une terrasse de 400 m2 inutilisée. L'endroit
enchante Olivier qui décide d'y implanter un
bar d'ambiance ouvert uniquement en fin de
semaine pour les soirées du jeudi et du
vendredi. Au programme : apéro, petite
restauration, jeu de boules... le tout dans un
décor marocain. Dépaysement garanti.
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