Jean-Pierre,
Eldorado Et Compagnie ...
De
notre correspondant Brian Mayeur
Les
quelques lignes qui suivent pourraient figurer dans le prochain synopsis
d'une énième comédie musicale, tant le parcours du protagoniste relève
plus de la grâce du destin que du train-train métro boulot dodo trop
habituel. Jean-Pierre Pommier, « notre héros », est
aujourd'hui l'organisateur incontournable des événement musicaux
(parfois théâtraux) de la région.
Sa
première claque auditive, il la reçoit à 15 ans lors du passage des Rolling
Stones au feu Palais d'hiver. Un concert qui sera le premier
d'une longue série à ten-dance résolument anglo-saxonne.
Les salles
(en particulier le transbordeur de Victor Bosch), les lieux, il les
écume, les aime. L'oreille prenant son pied à chaque occasion.
Les
applaudis-sements fusent, les nuits défilent, les années passent et notre
homme devient finalement banquier. Un vrai banquier sans pour autant délaisser
ses activités noc-turnes. Bien au contraire et à l'époque où le rock
français pratique ses premiers balbutiements, il crée sa propre
association et organise à Lyon les concerts de Bijou, Gainsbourg,
Téléphone, Trust et d'autres.
Banquier
le jour, rocker la nuit. L'incompatibilité est féroce. Il troque donc
sa cravate
pour
le blouson et se consacre alors uniquement à la musique. Choix judicieux
puisque après avoir monté sa Sarl, il rejoint le Groupe Eldorado
qu'il rachète en 1994..
Il affiche à 51 ans (depuis quelques jours) 20
ans de carrière, près de 2000 spectacles et de belles rencontres dont
celle de notre rocker national, Johnny...
Malgré
ses étiquettes d'organisateur mais aussi de producteur et de promoteur,
JPP n'a qu'une mission : rendre heureux le public qui assiste à
ses soirées. Si la tâche peut paraître simple de prime abord, il n'en
est rien. Un sourire, une joie ne s'exaucent pas d'un simple
claquement de doigt. « Monter un spectacle ne s'improvise pas ».
L'artiste doit évidemment plaire, la logistique est ensuite complexe.
Il faut trouver un lieu propice, gérer la communication, les contrats, la
technique, la sécurité, ... jusqu'à l'après concert. Satisfaction
donc à la sortie lorsqu'il perçoit l'émotion des spectateurs.
Mission gagnée.
Des
projets ? Il en a. Se rapprocher mieux encore des pouvoirs publics en
apportant son savoir-faire enrichi par l'expérience des Nuits de
Fourvière acquise auprès d'Yves Girard (ci-contre) ou le
concert de Johnny à Gerland l'été dernier, avec le soutien des
élus pour proposer enfin un spectacle à prix abordable.
Sur ce sujet
d'ailleurs, Jean-Pierre Pommier avoue effectivement que les places sont
toujours trop chères. La faute à des artistes parfois trop gourmands,
des lieux et des techniques de plus en plus performants...
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