La face cachée de Damien Moutard
Photo Julien Smati
De notre correspondant
Arnaud Curt
Jeune figure des nuits lyonnaise, Damien Moutard vient de fêter le
premier anniversaire de son établissement « Le type 34 » . Mais aussi incroyable
que cela puisse paraître l'homme saisît chaque occasion pour s'évader de
l'univers nocturne et citadin.
« Avec son air androgyne, il est trop mignon », « oui je l'adore sauf quand
il soulève son tee-shirt pour montrer son caleçon », voici l'une des
conversations entre deux jeunes filles ultra-stylée que l'on pouvait intercepter
lors de l'anniversaire du Type 34, la semaine dernière. Visiblement
Damien Moutard ne laisse pas la gente féminine indifférente : « j'adore
draguer, j'appelle toutes les filles ma pitchoune ; elles sont tellement
mignonne » déclare l'intéressée. Pourtant, le cur de ce Don Juan bientôt
trentenaire appartient depuis plus de 3 ans à Elodie, un mannequin
(excusez du peu) de 22 ans (ci-dessous).
Visiblement très amoureux, il développe un regard très lucide sur son couple :
« C'est difficile d'avoir une relation stable dans nos milieux, elle côtoie
que des beaux mecs et mes clientes laisseraient peu d'hommes indifférents,
malgré tout notre couple tient bon ». De toute façon, les avances trop
explicites du sexe opposé ne l'intéressent guère « depuis que je gère un
établissement, elles me draguent différemment ; j'ai droit à « viens avec moi
dans les toilettes », alors qu'avant elles cherchaient à me connaître ».
Avec ce genre de propositions, on n'imagine le calvaire quotidien qu'il doit
endurer ! Mon pôvre Dam's !
Drôle de parcours que celui de Damien : de brillantes études de management
international à la gérance d'un bar branché... Pourtant, en parallèle de son
cursus scolaire, l'étudiant studieux cultivait déjà un mode de vie de fêtard en
partageant avec deux amis, un appartement de 140 m2, situé avenue Berthelot. Le
lieu grâce à sa grande terrasse a abrité les plus belles fêtes privées des
étudiants lyonnais du début des années 90. Son début de carrière professionnelle
se trouve dans la suite logique de son cursus universitaire, puisqu'il se
retrouve chef de projet pour la web agency Groupe E (qui a conçu votre
site préféré, ndlr). Mais ressentant un trop grand besoin d'évasion, il prend un
break d'un an pour parcourir le globe et se ressourcer dans le désert tunisien.
Sentiment de fuite qui ne l'a d'ailleurs toujours pas quitté aujourd'hui...
En effet, dès qu'il le peut, il prend le volant de sa Toyota MR pour des moments
de liberté à Barcelone ou à Saint Tropez hors-saison. « Je choisis des
endroits où je suis sûr de ne pas rencontrer des lyonnais car ça me rappelle
trop le boulot et j'ai envie de connaître d'autres univers ». Aussi
paradoxal que cela puisse paraître, le professionnel de la nuit fuit les
endroits branchés comme la peste. A Lyon, il ne sort presque plus à part chez
ses amis Marco du Fish ou Paulo du K et regrette les soirées
Factory de Dominque Lafoy . Aujourd'hui, il privilégie les soirées autour
d'une « bonne bouffe » à la maison. Depuis qu'il a repris l'endroit avec
les frères Ludovic et Hervé Baronne, sa balance affiche déjà 10
kilos de moins. Visiblement, cela ne doit pas être tache aisée de recevoir
régulièrement à sa table des clients comme André Soulier, Garbis
Dervar ou Sidney Govou.
D'ailleurs à cause de toute cette fatigue accumulée, il songe à quitter
l'aventure « type 34 » d'ici 8 à 10 mois pour s'occuper de communication
évènementielle (plusieurs propositions lui ont déjà été faites). Qui a dit que
le monde de la nuit n'était constitué que de jolies filles et de petites bulles
jaunes ?
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