Roy
Cotignola, Fireman E-255, rescapé de
l'enfer !
De
notre correspondante Lilou
Lyon
a reçu en grandes pompes une délégation de
45 pompiers New-yorkais. The « Trip to
France for the New York's firefighters » avait
pour objectif de transmettre un véritable témoignage
de la reconnaissance du courage de ces hommes
du feu lors des événements du 11 septembre.
Même
si l'attentat est encore présent dans toutes
les têtes, au vu de l'atrocité des
images qui ont défilé sur nos écrans
(et encore, les photos les plus horribles
ont été
censurées), juste un petit flash back :
en moins de ¾ heures, deux avions sont venus
s'écraser sur les Twins Towers, aux alentours
de 9h00 du matin. Plus de 3500 personnes sont
portées disparues dont 302 pompiers, dans
l'exercice de leurs fonctions.
Si
Roy Cotignola (matricule E 255) fait aujourd'hui
partie du voyage français, c'est qu'il a
été au cur de cette atrocité avec
ses collègues, pendant des jours et des jours...
Et ce n'est que juste cause de le considérer
comme un héros à présent.
C'est la première
fois qu'il vient à Lyon, il est accompagné
de son épouse Mary-Jo et de sa petite
fille Kate qui a seulement quelques
mois... Et il est heureux d'être là, parmi ses
frères de combat, son sourire ne quitte pas
son visage.
Roy
Cotignola
est avide de questions auxquelles il répond
avec précision mais avec encore beaucoup d'émotion.
Il dit n'avoir fait que son « job »,
même si les conditions étaient particulièrement
difficiles. C'est avec pudeur qu'il parle
de la mort de ses collègues car des civils
ont péri dans cette catastrophe.
Il préfère
mettre en avant le patriotisme des New-yorkais.
Il a vu des pompiers à la retraite revêtir
leur ancien uniforme pour prêter main forte.
Il a vu des hommes et des femmes, dont les
vêtements se réduisaient à des haillons, rester
dans cet enfer ne serait ce que pour les encourager
de la voix ou pour leur porter de l'eau...
Aujourd'hui,
cet esprit patriote est toujours là, à New
York. Chaque sortie des « firemen »
est ponctuée d'applaudissements, la bannière
étoilée est toujours visible sur chaque
maison, chaque voiture.
Au
delà de cette reconnaissante faite à leur
corps de métier, Roy et ses équipiers sont
venus pour sortir de l'atmosphère encore pesante
de NY. C'est pourquoi il leur a été
concocté un programme lyonnais des
plus attrayants : Romanèche-Thorins avec
le Hameau
du beaujolais, une réception chez Bocuse,
une visite aux Soieries André Claude
Canova, un dîner chez Didier Rinck
à la Brasserie Georges...
Comme
toute récompense méritée, elle est très
agréable à recevoir. Roy n'en revient pas
de l'accueil qu'on lui réserve. Il nous
parle du luxe de sa chambre au Sofitel,
des dégustations de « beaujolais »
(avec l'accent américain, ça vaut le détour !),
du défilé à bord des véhicules de pompiers
du début de 20ème siècle dans le
centre ville, de la fierté d'avoir
rencontrer Monsieur Paul, dont le renommée dépasse
bien sûr les frontières...
C'est
une liesse typiquement américaine qui arrive
à Lyon, ils sont joyeux et fiers, et cela fait plaisir à voir... Encore
bravo messieurs...
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