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 25 septembre 2000


Les ptits' dej de Montgolfier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quand Denis de Montgolfier s'invite au domicile des personnalités lyonnaises. Culture, social, spectacle et sport : ça dépote. Des portraits avec humour et tendresse pour mieux faire connaissance. 

 

Dégoût des études, rêve de monitorat de ski, rebelle de l'Armée de l'Air mais aujourd'hui artiste souriant à la vie. C'est dans une résidence de star que le roi lyonnais de la soie nous a reçu. Chambres avec salle de bains et marbre, cuisine géante et autre salle de nabab. Retour sur la vie d'André-Claude Canova, le patron des soieries du même nom.

 

Les mille et une vie d'André Claude Canova

 

André-Claude Canova est un voleur de 2 CV qui assume. A 14 ans, il décide d'épater les copains en faisant le ramas-sage scolaire le temps d'une journée. Au bout de celle-ci, la rouste de sa vie : « J'avais piqué la 2 CV camionnette pour faire la tournée des copains ; Mais nous sommes tombés en panne et nous avons dû pousser la deuche jusqu'au domicile paternel. Au moment où je remettais les clefs dans le placard, toutes les lumières se sont allumées : mon père m'attendait et m'a collé une rouste dont je me souviendrai toute ma vie. »

 

De son père qui travaillait dans une soierie lyonnaise, le fils Canova retient aussi les valeurs : « Il m'a enseigné le travail bien fait et le respect des délais pour les clients. » Décédé il y a quatre ans, le papa Canova continue de se rappeler aux bons souvenirs de son fiston qui regrette, les larmes aux yeux, de n'avoir que peu partagé avec ses parents. Le papa était bosseur, peu disponible et la maman possessive et redoutable dans les affaires.

 

A 5 ans et demi, le « dédé » n'a pas le temps de finir sa Blédine qu'il prend la direction de la pension. « On doit faire avec ses parents, c'est difficile de les critiquer » s'excuse presque l'artiste. La pension se trouvait à Amplepuis et l'option rock'n'roll n'était pas proposée. Les pères Saint-Aviateurs ont bien essayé de marier Jésus-Christ avec André-Claude : non compatible dira l'histoire, quelques années plus tard. Le bougre frondeur en sort grandi : « J'ai eu une éducation assez dure qui m'a aidée et si j'ai quitté le cadre familial fâché, c'est sans aucune rancune car ça m'a permis de décoller » affirme Dédé La Soie.

 

Après la 3ème, terminus, le voya-geur André-Claude descend. Le BEPC en poche, il va connaître le grand frisson de la vie post-adolescente. A 15 ans et demi, il s'inscrit au con-cours de l'Armée de l'Air : »J'ai terminé dans les 10 premiers du concours qui était national » triomphe quand même le futur conscrit. Mais les évènements se précipitent, il intègre la base de Nîmes...et trois mois après il est classé dernier d'une promotion de 136. 

 

Circonstance ag-gravante, le jeune Canova n'a pas le sou alors il bidouille : « J'avais instauré un sys-tème, celui de vendre aux bleus qui arrivaient des photos d'avions ». C'est ainsi que le jeune soldat artiste gagne son argent de poche. Mais peu après les emmerdes arrivent : le jeune Dédé se bagarre et les profs constatent qu'il n'en fout pas une. C'est le conseil de discipline et le Général-juge lui sort : « Vous êtes une forte tête, on va vous remettre dans le droit chemin ! ». Direction Saintes, en Charente Maritime.

 

Dédé La Soie va rester 4 ans dans l'armée comme électromécanicien où il vagabondera de Rochefort à Lyon en passant par Marseille, Orange et Caen. C'est sa plus belle étape dans la vie : »J'ai rencontré des gens illettrés, je ne savais pas que cela existait. Touts les conneries que j'ai faites, c'est positif : aujourd'hui ça ne serait plus possible » regrette Dédé en pensant à ce temps révolu mais pas oublié.
 


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à suivre, Michel Barthod, rôtisseur à Gerland

 
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