Au milieu de tout ces acteurs mondialement connus et reconnus, il
persiste cependant une catégorie à part : les monstres sacrés. Nous en avons
rencontré un : Omar Sharif.
Lorsqu'il nous accueille sur la terrasse du Martinez, c'est toujours avec son
incroyable sourire, celui de la sagesse de ces 72 printemps. On dirait un jeune
talent pour sa première séance photo. Pourtant Omar n'en est pas à son premier
photo call, plus de quarante ans, qu'il se fait « shooter » par tous les
photographes du monde entier.
Celui
qui se présente comme un « sans domicile fixe, qui a perdu l'amour à jamais »
et « ne recherche plus la gloire » vient à Cannes pour présenter une série
« Urban Myths Chillers » au marché du film. « Je n'ai plus toute la
vie devant moi, je recherche seulement le plaisir de jouer ». Après avoir
marqué l'histoire du septième art avec des rôles comme « Docteur Jivago »
ou « Lawrence d'Arabie », il étudie aujourd'hui toutes les propositions
comme celle du vieil épicier dans « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran ».
Un rôle sur mesure créé pour lui par François Dupeyron.
Vivant
dans des palaces (où il se fait inviter par ses amis hôteliers), il passe la
plupart de son temps libre dans les casinos ou sur les champs de courses pour
oublier le poids de la solitude. Après s'être épris des plus belles actrices, il
vit désormais seul avec le regret de ne pas avoir pu construire une vie de
famille.
Mais
avec un tel sourire, Monsieur Sharif, sachez qu'il n'est pas trop tard pour
trouver votre princesse !