Les humeurs de Justin
Calixte
Chronique satirique du 27 octobre 2003
Jeu d’artifices
Vous en avez sans doute assez du feuilleton qui relate les
relations entre Daclin, l’adjoint au tourisme, concubin de la
directrice de pub de Lyon Capitale, de Gégé grand copain de
Chaslot et Arfeuillère, des relations disais-je entre la
municipalité et l’hebdo des Pentes. J’avais promis à Marco de les
laisser un peu tranquille, histoire que le cabinet de Collomb cesse
de le torturer. Malheureusement l’actualité n’empêche de tenir ma promesse.
Je vous raconte.
On se souvient du temps où Gégé, Daclin, Chaslot et
Arfeuillère vociféraient quand Barre avait le culot de recevoir un
apparatchik chinois. On se souvient qu’il y a 2 ans, Collomb et Daclin
moins vindicatifs, avaient invité une grosse huile de Pékin. Chaslot en
avait profité pour jouer les matamores avec son porte-voix et ses petits
poings serrés. Jean-Olivier le soutenait dans l’épreuve en parlant haut et
fort des Droits de l’Homme. Choses qui, on le sait, ont tendance à le
dépasser. Daclin avait fait des déclarations jésuistiques en même temps
que « rad-sosses » pour justifier ce qu’il lui paraissant, peu de temps
auparavant, injustifiable. Bis répétita. « Ubu Gégé » et « Buster
Keaton-Daclin » décident de faire encore mieux aujourd’hui en décrétant
l’année de la Chine à Lyon. Diable ! on va enfin voir se déliter la belle
amitié qui unie nos « lascars » .
Que nenni.
Non seulement, Chaslot qui jadis n’avait pas de peine et
bouffait de la Chine à tout bout de champ, ne trouve rien à redire à cette
année dédiée à la Chine, mais voilà-t-y pas que son journal accepte de
passer en dernière de couverture, une pub (achetée bien sûr par la Mairie)
annonçant aux populations émues un feu d’artifice chinois de derrière les
fagots pour une nuit pleine de magnificence. Diable ! Diable ! Nos
éternels admirateurs de Noir auraient-ils perdu leur âme pour une
page de pub ? Je ne peux le croire. Je ne veux le croire.
Alors comme ça, depuis que Gégé est devenu maire, la Chine
serait devenue fréquentable. Les Droits de l’Homme y seraient respectés.
Chaslot et Arfeuillère, toute honte bue, continuent de pérorer dans les
pince-fesses douteux qui ponctuent la vie mondaine des apparatchiks
lyonnais. Espérons au moins que le jeu en vaut la chandelle et que leur
journal de moins en moins apprécié leur rapporte un maximum de picaillons.
L’argent n’a pas d’odeur.
D’Art d’Art
Je suis bien sûr passé à la Biennale d’Art Contemporain et
à la Fiac. Mais vous connaissez mon côté réactionnaire et –j’ai un peu
honte- je suis allé voir l’expo Vuillard. Pire j’y suis resté 3
heures. N’en déplaise aux Trissotins de l’Art Contemporain, la peinture
n’est pas morte. On se souvient de la déclaration provocante du Président
de la Fiac : « Je déteste la peinture ; aujourd’hui je n’aime que les
installations ». Il n’est malheureusement pas le seul à penser de la
sorte. Tout ce qui « pense », perroquette à peu près la même chose. Il
n’est qu’à voir la file d’attente de l’expo Vuillard pour comprendre que
le fossé entre les élites qui n’aiment que les artistes « installés » et
la France d’en bas n’en finit pas de s’élargir. La dernière expo sur le
Sanzisme sous le Dôme de l’Hôtel Dieu a été un très grand succès (plus de
4000 visiteurs). Bravo donc à Vollerin et honte aux journalistes
qui, parce qu’ ils n’aiment pas le critique d’Art, ont refusé de
promouvoir l’expo dans leur journal.
En Art, comme ailleurs, il faudra bien un jour en finir
avec les préposés à la culture souvent incultes qui font leurs petites
affaires entre soi en toute impunité.
Et vive la peinture, ma mère ! Quant aux opportunartistes
qui tiennent le haut du pavé temporairement et surtout leurs mentors, me
permettra-t-on d’écrire que je ne peux les voir en peinture ?
Enfin, moi ce que j’en dis
Justin Calixte
à suivre, Chronique satirique du 6 septembre 2004
|