|
Les humeurs de Justin
Calixte
Chronique satirique du 10 novembre 2003
Gerra
En zappant vendredi à midi, voilà que je tombe sur Gerra
(Laurent) interrogé par le journaliste-fonctionnaire de FR3.
Comme d’habitude Laurent est toujours aussi simple et sympa, comme surpris
de son succès. Sympa mais vachard, sans complexe et sans tabou. Il semble
ne pas avoir trop changé depuis la fin des années 80 quand il ramait aux
« Minettes » ou aux « Flibustiers » dans des spectacles approximatifs
concoctés avec son complice de l’époque. Nous étions quelques-uns à le
soutenir et à l’encourager. Aujourd’hui Daniel Perez et Philippe
Vorburger se vantent de l’avoir découvert. C’est très exagéré. Mais au
moins l’ont-ils aidé. Ca m’amène une question. Pourquoi Gerra capable de
virulence on le sait, n’a-t-il pas envoyé paître le journaliste de service
de FR3 quand celui-ci lui demandait de rappeler ses débuts et
comment il fut découvert. Il aurait pu lui dire que FR3 n’a pas
fait grand-chose pour lui. Pas plus qu’elle ne fait pour les talents non
confirmés. Excepté s’ils sont recommandés par la gauche crado. Alors
Laurent si tu me lis, dis-moi pourquoi tu ne l’as pas mouché ce sinistre
présentateur plus convenu que convenable aujourd’hui obséquieux et hier
tellement indifférent Deviendrais- tu indulgent ? Et la prochaine fois que
tu passes à Lyon, passe-moi un coup de fil.
Pub
Crise économique. Crise de confiance. Guerre du golf bis.
Tout est réuni pour que la publicité se paye une méga crise façon 91-92.
Avec charrettes et tout le bataclan. Les plus touchées ? DDB Nouveau
Monde, Publicis, EURO RSCG. Les plus grandes ! Mais peut être aussi
les plus grasses ! Fins de règnes, managements approximatifs, gestions
hasardeuses amplifient la crise. Cela ne va pas être facile. Seules les
agences qui sauront se serrer les coudes échapperont à l’hécatombe qui
s’annonce. Pour Nouveau Monde, les choses pourraient aller mieux
que prévu, puisque la rumeur laisse entendre que le budget « Aéroport St
Exupéry » pourrait tomber dans l’escarcelle de l’agence dirigée par
l’adjoint au tourisme, Jean Michel Daclin. Seuls les mauvais
esprits y verront relation de cause à effet.
Ben
On le sait, je ne suis pas un fanatique de l’Art
contemporain, ni des installations ni des artistes installés. Et pourtant
j’aime Ben. Depuis toujours. Même si aujourd’hui il est tombé dans
le système qui fut fatal à Hamilton ou Folon. N’empêche. Ben, j’adore. Il
vaut beaucoup mieux que ses chaussettes, tee-shirts et autres produits
marketing.
Du 7 novembre au 6 décembre il expose au centre d’Art
Plastique de St Fons, 12 rue Gambetta. Ne ratez pas ça. Derrière l’humour
se cache le vrai Ben. Le titre de l’expo en dit plus que je ne saurais le
faire « Ben, difficile d’être un autre »
Sud-Est
Vous pouvez aller aussi aller au Sud-Est (qui ouvre ses
portes le samedi 15 novembre), institution contestée par certains beaux
esprits (il faut dire pour être honnête que, pendant quelques années, on y
trouvait un peu n’importe quoi !). Les choses vont beaucoup mieux
aujourd’hui. Il est dommage que le lieu, quai de Bondy au-dessus de la
salle Molière soit dans un aussi sinistre état. Il faut dire que les
Trouxe et Béghain préfèrent jeter l’argent par les fenêtres des
Subsistances ou de la Sucrière. Le malheur est que nos
édiles, craignant de ne pas être dans le coup, favorisent depuis quelques
années « l’Art Académique » du moment, bref, tout ce qui est
artistiquement correct ? Certains réseaux où l’on rencontre surtout des
Précieuses Ridicules s’entendent comme larrons en foire pour faire
prospérer leur business médiocre. Pour en revenir au Sud Est, cette année
en dehors des piliers incontournables comme Truphémus, Gasquet,
Bachès, Doye et autre Guillebaud, le Salon recevra trois
très grands artistes : Roger Edgard Gillet, expressionniste
élégant. Il fait penser à Goya ou encore à Daumier.
Thérèse Contestin, l’une de ses œuvres est baptisée « Ubu et ses
palotins ». On ne sait si elle est dédiée à Gérard Collomb et à son
conseil municipal. Enfin le bouillonnant sculpteur Ciesla
complètera cet intéressant trio. 22 artistes invités compléteront le
tableau. Parmi eux, citons le fidèle Philibert-Charrin, prince du
Sanzisme dont les collages pleins d’ humour sont un ravissement ou encore
Wu ShyCheng qui montre l’invisible comme personne.
Rumeur annoncée
Marco va être content, je n’ai pas dit de mal de Lyon Capitale. Et
pourtant la rumeur enfle de jour en jour. L’ hebdo pourrait bel et bien
disparaître et laisser la place au mensuel. Afin de gêner la progression
de Lyon Mag. Le Progrès, propriétaire de Lyon Cap,
n’aime pas la concurrence. Si cela arrive les pleureuses vont s’en donner
à cœur joie. On ne m’en voudra pas si je me marre. Ce journal qui fut
jadis utile parce qu’insolent, parce que libre, est devenu une sorte de
« piège à pub » n’hésitant pas à faire la propagande de la Mairie
Centrale. En échange de quoi, au fait ?
Enfin, moi ce que j’en dis
à suivre, la Chronique du 3 novembre
|
|