Le
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Le temps de la peinture
Pouvait être le temps de la reconnaissance, le temps de
nouvelles aventures, le temps des copains. Mais,
le temps va, et nous revient comme un mauvais
coup joué aux peintres ayant choisi de vivre à
Lyon. On est allé en Suisse chercher un
champignon vénéneux, une vesse de loup, pour
nous emboucaner. Le temps est alors venu à notre
totale stupeur de l'agression, de la rhétorique
assassine, des règlements de compte de sicaires
(ils frappent la nuit et dans le dos). Le temps
alors revient comme perdu, des années
d'engagement, des vies entières (François
Artaud, Claude Bonnefond, Edouard
Aynard, Henri Béraud, René
Deroudille, Paul Dini, Michel
Bosse-Platière, etc...) ridiculisées par un
bâfreur de filets de perche. A croire que le
temps de l'ignoble préfet Vaisse est de
retour pour flétrir et meurtrir le souvenir des
humbles canuts et anéantir le moral de leurs
heureux descendants. Car diantre, où est le
problème ? Il est incontestable que le temps de
la peinture à Lyon s'étale sur des générations
depuis le XVIe siècle. Que souhaitons-nous de
tellement incongru ? Nous voulons seulement
promouvoir nos peintres et sculpteurs à toutes
les époques. Un exemple. On a vérifié récemment
la qualité de l'uvre de Jacques Stella.
Alors ? Nous n'avons nul besoin d'un pétomane
philosophe, comme le suisse Vesse, pour vomir sa
haine à nos frais de contribuables dans le
catalogue de l'exposition que les lyonnais
attendaient depuis si longtemps. Comment
Gérard Collomb peut-il être à l'origine, lui
qui se veut l'homme de l'ouverture, d'une telle
machine à exclure ? De quel droit attaque-t-on
les porteurs du message biblique ? Il n'y a pas
d'école lyonnaise nous pète ignoblement à
l'oreille le sieur Vesse ! Ah bon. Et notre
école des Beaux-arts ? Sinistre courant d'air
suisse !... Ne l'avez-vous senti souffler à vos
oreilles ? Faire la liste des peintres, des
sculpteurs, des architectes de très haute
qualité issus de notre école serait fastidieux.
Et puis le temps des vesses est éphémère.
L'histoire des peintres lyonnais est encore à
compléter, mais elle subsistera contre vents et
contrepets agressifs. Je compte bien contribuer
encore à cette noble mission.
Alain Vollerin,
le 3 juillet 2007
Critique et historien de l'art
Membre de l'AICA
A
suivre, Droit de réponse d'Eric Hirschi
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