REGIONALES 2004
Fin de l’intérim Comparini
Elue sur un malentendu en 1999, Anne-Marie Comparini n’a pas réussi à
transformer l’essai auprès des électeurs. Mise en difficulté dès le premier
tour, la protégée de Barzy n’est pas parvenue à conserver la région à droite.
Portrait d’une femme discrète et secrète… qui devrait retrouver l’anonymat. Sans
déplaisir.
Comparini, un nom qui évoque le soleil, et l’ex présidente de région le porte
bien puisque ses origines se situent à Florence en Italie, puisque son père est
natif de la botte. Originaire d’Orange dans le Vaucluse, elle fait ses premiers
pas dans la capitale des Gaules à l’occasion de ses études de droit. Nul ne
sait, si elle faisait partie des membres actifs de la corpo, et si elle a
conservé précieusement sa faluche. A la fin de son cursus universitaire après
avoir obtenu une licence de droit public, elle intègre le P.A.F de l’époque (
l’O.R.T.F) de 1971 à 1974 puis le monde merveilleux des archives (l’INA). Elle
fera ses premiers pas en politique en devenant à partir de 1978, l’assistante de
Raymond Barre, alors premier ministre. Une longue histoire « d’amour »
s’instaurera entre les deux puisqu’il travailleront ensemble jusqu’en 1995.
Ses premières responsabilités politiques ont débuté en 1986 avec un mandat de
conseillère régionale, avant d’être nommée adjointe au Maire de Lyon (Raymond
toujours lui !) chargée de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche, de la vie
étudiante et du contrat de Ville de 1995 à 2001. Lors des dernières
législatives, elle emporte le mandat de député dans la première circonscription
du Rhône. Militant activement pour l’UDF dont elle assurera la vice-présidence,
elle développera une politique pro-européenne (elle est d’ailleurs membre de la
délégation nationale pour l’Union Européenne) et apportera ouvertement son
soutien à François Bayrou. Autre cause qui lui est chère, celle des
femmes (elle était la seule femme présidente de région). Sur France 3, elle a
montré qu’elle avait du (mauvais) caractère. Pas suffisamment dosé ? Son
intransigeance avec les compagnons de Charles Millon lui aura été fatale.
Quel souvenir garderont les Rhônalpins de cette présidente intérimaire ? Peu
abordable, fort peu mondaine, Anne-Marie Comparini ne s’est jamais livrée. Tout
juste sait-on que sa mère est une fidèle paroissienne de la Rédemption. Secrète,
elle a toujours conservé un côté « technocrate » à l’opposé des figures de la
politique locale. Côté cœur, on ne lui connaît aucun prince charmant officiel.
Plusieurs hypothèses sont couramment évoquées (amour impossible, vœu de
chasteté…) Mais ne soyez pas impatient ! vous ne tarderez pas à connaître la
réponse !
A
suivre, Rhône-Alpes
basculera-t-elle à gauche ?
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