D O S S I E R
/ Cantonales 2004


 15 mars 2004

CANTONALES 2004
 

Les coulisses de la soirée électorale
 



Comme dans tout bon spectacle, l’animation se fait autant sur la scène que dans les coulisses, car chacun sait que dans un salon, il s’en dit plus dans les alcôves que sous les lustres. Entre coups bas et bons mots, allégresse et désillusion, chacun en prend pour son grade !

 

20h00 - Mairie du 6ème


Les premiers bureaux de vote livrent leurs résultats, c’est l’heure d’entamer la tournée des popotes pour prendre la température dans les différents QG de campagne. A la mairie du 6ème, l’ambiance est sereine. Erick Roux de Bézieux annonce à Nicole Chevassus les résultats affichés en temps réel sur l’ordinateur : Dominique Nachury est en tête dans le 7ème canton, suivie par Sandrine Frih et par la maire du 6ème.

 

21h00 - QG de Sandrine Frih


On a déjà débouché le champagne ! Ce qui n’est pas pour déplaire à Jacques Marcout, très concentré en écrivant les premières estimations qui lui arrivent par téléphone, pendant que Thierry Braillard commence tout juste à savourer des résultats inattendus.

 

21h30 - Permanence UMP - UDF


Chez le couple Comparini-Gaymard, le climat est plutôt morose. Les premiers résultats ne sont guère encourageants… c’est donc un porte parole qui devra assumer la pénible tache de s’exprimer devant les journalistes sur ce qui sera considéré une heure plus tard comme une déculottée. Imperturbables devant la télé branchée sur TLM (« Ne pas Changer Merci »), Pascal Auclair et Gisèle Lombard se demandent comme beaucoup de journalistes ce qu’ils font là. Les élus se font rares, et vu le score réalisé par ce qui devait être l’alliance de la victoire, cette discrétion est plutôt compréhensible.

 

22h05 - Préfecture du Rhône


Surréaliste. Au sommet de sa forme au lendemain de la soirée Chantal Goya organisée avec Patrice Béguain dans les sous sol de l’opéra, Jacques Haffner déambule bras dessus bras dessous avec Christian d’Aubarède. En mondain averti, le patron du 10 ne manque pas d’avoir un mot amical pour chacun, y compris pour Philippe Brunet-Lecomte, croisé déconfit et recroquevillé dans un couloir : « Sors ta bite, il y a tête de c.. ».

 


Devant le buffet somptueux composé de sandwiches aux carottes râpées et de pommes golden dont le cancérologue Thierry Philip semblait être friand (embonpoint oblige ?), c’est au tour de Daniel Pérez, de prendre un petit coup derrière les oreilles :  « Avec ton casque d’animateur, tu ressembles à Jacques Villeret dans la soupe aux choux ! ». Il faut dire que le patron de Radio Scoop n’a pas chômé ce soir, affublé de deux ravissantes stagiaires, il arpente le grand salon pour rabattre le gros gibier vers ses micros.

 


Du côté des politiques, l’ambiance est un peu moins décontractée, à l’exception d’Etienne Tête, venu en touriste avec sa besace en cuir au top de la mode. Dans le carré TLM tenu par Paul Satis, on se bouscule au portillon. Certains vont même jusqu ‘à faire le pied de grue de vont le cordon rouge qui délimite le plateau de la salle, comme Jean-Loup Fleuret qui s’interroge « pourquoi Danielle Noir et Emmanuel Hamelin et pas moi ? ». Perben est de son côté nettement moins enthousiaste malgré un passage en force dès le premier tour : « Que des déclarations, pad de débat ». Fin de transmission !

 


A 22h30, l’arrivée d’Anne Marie Comparini suscite un raz de marée de journalistes qui submerge la présidente du Conseil Régional. Débarquée aux côtés d’Hervé Gaymard, c’est pourtant toute seule qu’elle affrontera la meute. Dur dur… Devant les résultats peu encourageants de sa liste commune, les commentaires fusent. L’UDF Gilles Vesco, évincé du programme, lâche un commentaire cinglant, repris par beaucoup de ses confrères : « C’est une erreur politique induite par une faute démocratique ». Après avoir reçu tour à tour dans son bureau ses candidats  pour les féliciter (à une exception près), Gérard Collomb est nettement plus enthousiaste : « Mes amis, quelle campagne ! J’ai usé deux paires de godasses ! ». Et d’ajouter après réflexion : « J’ai oublié l’ours en peluche, on aurait fait trois voix supplémentaires ; j’y penserai au second tour ! ».

 


Profitant de cette diversion Christian Philipp et Dominique Perben en profitent pour filer à l’anglaise à l’instar d’Anne Marie Comparini, laissant les commandes du navire à Hervé Gaymard, épaulé par son attachée de presse, la souriante Valérie Lanneau. Loin de ces contrariétés, Michel Chomarat, avait ce soir pour mission de montrer ce qu’était la démocratie à une jeune étudiante chinoise, qui n’a pas manqué de déclarer dans un français presque parfait qu’elle « passe une excellente soirée ! ». Pas de cotillons ni de champagne pour l’instant, personne ne veut crier victoire trop vite. Comme quoi nos candidats ont au moins tiré une leçon des expériences passées ! A la semaine prochaine !


 

A suivre, Nicole Chevassus relance la guerre des cabas
 

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Le café réchauffé c'est terminé !

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