CANTONALES 2004
Les coulisses de la soirée électorale
Comme dans tout bon spectacle, l’animation se
fait autant sur la scène que dans les coulisses,
car chacun sait que dans un salon, il s’en dit
plus dans les alcôves que sous les lustres.
Entre coups bas et bons mots, allégresse et
désillusion, chacun en prend pour son grade !
20h00 - Mairie du 6ème
Les premiers bureaux de vote livrent leurs
résultats, c’est l’heure d’entamer la tournée
des popotes pour prendre la température dans les
différents QG de campagne. A la mairie du 6ème,
l’ambiance est sereine. Erick Roux de Bézieux
annonce à Nicole Chevassus les résultats
affichés en temps réel sur l’ordinateur :
Dominique Nachury est en tête dans le 7ème
canton, suivie par Sandrine Frih et par
la maire du 6ème.
21h00 - QG de Sandrine Frih
On a déjà débouché le champagne ! Ce qui n’est
pas pour déplaire à Jacques Marcout, très
concentré en écrivant les premières estimations
qui lui arrivent par téléphone, pendant que
Thierry Braillard commence tout juste à
savourer des résultats inattendus.
21h30 - Permanence UMP - UDF
Chez le couple Comparini-Gaymard, le
climat est plutôt morose. Les premiers résultats
ne sont guère encourageants… c’est donc un porte
parole qui devra assumer la pénible tache de
s’exprimer devant les journalistes sur ce qui
sera considéré une heure plus tard comme une
déculottée. Imperturbables devant la télé
branchée sur TLM (« Ne pas Changer Merci »),
Pascal Auclair et Gisèle Lombard se
demandent comme beaucoup de journalistes ce
qu’ils font là. Les élus se font rares, et vu le
score réalisé par ce qui devait être l’alliance
de la victoire, cette discrétion est plutôt
compréhensible.
22h05 - Préfecture du Rhône
Surréaliste. Au sommet de sa forme au lendemain
de la soirée Chantal Goya organisée avec
Patrice Béguain dans les sous sol de
l’opéra, Jacques Haffner déambule
bras dessus bras dessous avec Christian d’Aubarède.
En mondain averti, le patron du 10 ne manque pas
d’avoir un mot amical pour chacun, y compris
pour Philippe Brunet-Lecomte, croisé
déconfit et recroquevillé dans un couloir :
« Sors ta bite, il y a tête de c.. ».
Devant le buffet somptueux composé de sandwiches
aux carottes râpées et de pommes golden dont le
cancérologue Thierry Philip semblait être
friand (embonpoint oblige ?), c’est au tour de
Daniel Pérez, de prendre un petit coup
derrière les oreilles : « Avec ton casque
d’animateur, tu ressembles à Jacques Villeret
dans la soupe aux choux ! ». Il faut dire
que le patron de Radio Scoop n’a pas chômé ce
soir, affublé de deux ravissantes stagiaires, il
arpente le grand salon pour rabattre le gros
gibier vers ses micros.
Du côté des politiques, l’ambiance est un peu
moins décontractée, à l’exception d’Etienne
Tête, venu en touriste avec sa besace en
cuir au top de la mode. Dans le carré TLM tenu
par Paul Satis, on se bouscule au
portillon. Certains vont même jusqu ‘à faire le
pied de grue de vont le cordon rouge qui
délimite le plateau de la salle, comme Jean-Loup
Fleuret qui s’interroge « pourquoi
Danielle Noir et Emmanuel Hamelin et
pas moi ? ». Perben est de son côté
nettement moins enthousiaste malgré un passage
en force dès le premier tour : « Que des
déclarations, pad de débat ». Fin de
transmission !
A 22h30, l’arrivée d’Anne Marie Comparini
suscite un raz de marée de journalistes qui
submerge la présidente du Conseil Régional.
Débarquée aux côtés d’Hervé Gaymard, c’est
pourtant toute seule qu’elle affrontera la
meute. Dur dur… Devant les résultats peu
encourageants de sa liste commune, les
commentaires fusent. L’UDF Gilles Vesco,
évincé du programme, lâche un commentaire
cinglant, repris par beaucoup de ses confrères :
« C’est une erreur politique induite par une
faute démocratique ». Après avoir reçu tour
à tour dans son bureau ses candidats pour les
féliciter (à une exception près), Gérard
Collomb est nettement plus enthousiaste : « Mes
amis, quelle campagne ! J’ai usé deux paires de
godasses ! ». Et d’ajouter après réflexion :
« J’ai oublié l’ours en peluche, on aurait
fait trois voix supplémentaires ; j’y penserai
au second tour ! ».
Profitant de cette diversion Christian
Philipp et Dominique Perben en
profitent pour filer à l’anglaise à l’instar
d’Anne Marie Comparini, laissant les commandes
du navire à Hervé Gaymard, épaulé par son
attachée de presse, la souriante Valérie
Lanneau. Loin de ces contrariétés,
Michel Chomarat, avait ce soir pour mission
de montrer ce qu’était la démocratie à une jeune
étudiante chinoise, qui n’a pas manqué de
déclarer dans un français presque parfait
qu’elle « passe une excellente soirée ! ».
Pas de cotillons ni de champagne pour l’instant,
personne ne veut crier victoire trop vite. Comme
quoi nos candidats ont au moins tiré une leçon
des expériences passées ! A la semaine
prochaine !
A
suivre,
Nicole Chevassus relance la guerre des cabas
page
suivante
Retour à Lyon VII
|