D O S S I E R
/ Cantonales 2004


 16 février 2004

CANTONALES 2004
 

Les victimes collatérales de Lyon Capitale

Photomontage Lyon Capitale
 

Le microcosme politique fait depuis trois semaines des gorges chaudes des choix de Gérard Collomb qui a imposé des candidats atypiques aux prochaines Cantonales. Et relancé du même coup la guerre Lyon Mag - Lyon Capitale, piliers médiatiques de son mandat. Le journal des esprits libres s’est lancé à corps perdu dans une surenchère dont il n’a sans doute pas mesuré les effets secondaires…


Mick Daclin, Sandrine Frih, Géraldine Gacon… De prime abord, sur ces trois candidats, la dernière – qui se présente contre Dominique Perben dans le nord du 6ème arrdt – était la mieux placée pour figurer dans la ligne de tir de la rédaction de Lyon Cap. A ses yeux, l’ex directrice commerciale de Lyon Mag est l’archétype de la petite bourgeoise intéressée et sans convictions. Inutile de préciser que le fait qu‘elle soit enceinte de Philippe Brunet-Leconte n’a pas arrangé ses affaires.

Depuis trois semaines, les lecteurs de l’hebdomadaire peuvent donc lire le récit de ses aventures de campagne, illustré d'un visuel satirique (
ci-dessus). Pour l’occasion, elle a été rebaptisée Géraldine Pacon. Et pour qu’elle se sente moins seule, les journalistes ont ajouté un second personnage à ce roman-photo-montage à ne pas prendre au premier degré.


Sandrine Frih, également candidate dans le sud du 6ème,  est ainsi devenue Sandrine Frite. A lire Lyon Cap, on a l’impression que ces passonnaria du shopping et des crèmes solaires sont les meilleures copines au monde. Hors, il y a trois semaines, les deux filles ne se connaissaient même pas. C’est Gégé qui les a présentées l’une à l’autre. Le fait – physiologique – « d’être une femme » est leur seul point commun flagrant.

Assistante de Thierry Braillard au service des Sports de la Ville de Lyon, Sandrine est réputée pour sa spontanéité méridionale – parfois excessive – et sa joie de vivre. A l’opposé d’une Géraldine gentille – selon son humeur – mais réservée et très lyonnaise. Autant l’une est vêtue de façon extravagante - autant la seconde est d’un classique-chic très 6. Sans rentrer plus avant dans les détails, l’amalgame créé par Lyon Cap est totalement artificiel.

 

Alors boulette ou pas boulette ? L’hebdomadaire – qui a plus d’un compte à régler dans son sac - tenterait-il de toucher son mentor Thierry Braillard par ricochets ? Ou ayant tout bonnement peur d’être accusé d’acharnement vis à vis de Lyon Mag, a-t-il choisi de diluer ses attaques ? Dans la seconde hypothèse, la frappe - peu chirurgicale - n’a trompé personne. Il suffit d’écouter les commentaires des uns et des autres pour s’en convaincre. Tout le monde commente les malheurs de Géraldine – en ricanant, le plus souvent - mais personne ne comprend ce que Sandrine vient faire dans cette galère. Depuis l’arrivée de la gauche aux affaires, elle fait l’unanimité pour sa compétence et sa gentillesse dans les clubs sportifs comme à l’Hôtel de Ville. Elle a certes dirigé une boutique de prêt à porter jusqu’en 2001 mais la ressemblance avec sa marionnette s’arrête là.

 

Son entourage familial, amical et politique n’a pas manqué de se manifester auprès de Lyon Cap qui, pris dans sa logique absconse, continue d’enfoncer le couteau dans la plaie. Y ajoutant cette pincée de sel hebdomadaire qui l’empêche de se refermer. La rédaction de Lyon Capitale fait ici preuve du même cynisme que l’Etat Major américain pendant la guerre du golfe. Peu importe les dommages collatéraux du moment que la cible principale est atteinte… Une logique guerrière dévastatrice pour la réputation du journal. Même planquée sous le string, la cicatrice sera toujours vive. Au risque de priver  l’hebdomadaire du capital sympathie dont il bénéficiait jusque là.

 
 

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