CANTONALES 2004
Les victimes collatérales de Lyon
Capitale
Photomontage Lyon Capitale
Le microcosme politique fait depuis trois
semaines des gorges chaudes des choix de
Gérard Collomb qui a imposé des candidats
atypiques aux prochaines Cantonales. Et relancé
du même coup la guerre Lyon Mag - Lyon Capitale,
piliers médiatiques de son mandat. Le journal
des esprits libres s’est lancé à corps perdu
dans une surenchère dont il n’a sans doute pas
mesuré les effets secondaires…
Mick Daclin,
Sandrine Frih, Géraldine Gacon… De
prime abord, sur ces trois candidats, la
dernière – qui se présente contre Dominique
Perben dans le nord du 6ème arrdt
– était la mieux placée pour figurer dans la ligne
de tir de la rédaction de Lyon Cap. A ses
yeux, l’ex directrice commerciale de Lyon Mag
est l’archétype de la petite bourgeoise
intéressée et sans convictions.
Inutile de préciser que le fait qu‘elle soit
enceinte de Philippe Brunet-Leconte
n’a pas arrangé ses affaires.
Depuis trois
semaines, les lecteurs de l’hebdomadaire peuvent
donc lire le récit de ses aventures de campagne,
illustré d'un visuel satirique (ci-dessus).
Pour l’occasion, elle a été rebaptisée Géraldine Pacon. Et pour qu’elle se sente moins seule, les
journalistes ont ajouté un second personnage à
ce roman-photo-montage à ne pas prendre au
premier degré.
Sandrine
Frih,
également candidate dans le sud du 6ème,
est ainsi devenue Sandrine Frite. A lire Lyon
Cap, on a l’impression que ces passonnaria
du shopping et des crèmes solaires sont les
meilleures copines au monde. Hors, il y a trois
semaines, les deux filles ne se connaissaient
même pas. C’est Gégé qui les a présentées l’une
à l’autre. Le fait – physiologique – « d’être
une femme » est leur seul point commun
flagrant.
Assistante de Thierry Braillard
au service des Sports de la Ville de Lyon,
Sandrine est réputée pour sa spontanéité
méridionale – parfois excessive – et sa joie de
vivre. A l’opposé d’une Géraldine gentille –
selon son humeur – mais réservée et très
lyonnaise. Autant l’une est vêtue de façon
extravagante - autant la seconde est d’un
classique-chic très 6. Sans rentrer plus avant
dans les détails, l’amalgame créé par Lyon
Cap est totalement artificiel.
Alors boulette ou pas boulette ? L’hebdomadaire
– qui a plus d’un compte à régler dans son sac -
tenterait-il de toucher son mentor Thierry
Braillard par ricochets ? Ou ayant tout
bonnement peur d’être accusé d’acharnement vis à
vis de Lyon Mag, a-t-il choisi de diluer
ses attaques ? Dans la seconde hypothèse, la
frappe - peu chirurgicale - n’a trompé personne.
Il suffit d’écouter les commentaires des uns et
des autres pour s’en convaincre. Tout le monde
commente les malheurs de Géraldine – en
ricanant, le plus souvent - mais personne ne
comprend ce que Sandrine vient faire dans cette
galère. Depuis l’arrivée de la gauche aux
affaires, elle fait l’unanimité pour sa
compétence et sa gentillesse dans les clubs
sportifs comme à l’Hôtel de Ville. Elle a certes
dirigé une boutique de prêt à porter jusqu’en
2001 mais la ressemblance avec sa marionnette
s’arrête là.
Son entourage familial, amical et politique n’a
pas manqué de se manifester auprès de Lyon
Cap qui, pris dans sa logique absconse,
continue d’enfoncer le couteau dans la plaie. Y
ajoutant cette pincée de sel hebdomadaire qui
l’empêche de se refermer. La rédaction de
Lyon Capitale fait ici preuve du même
cynisme que l’Etat Major américain pendant la
guerre du golfe. Peu importe les dommages
collatéraux du moment que la cible principale
est atteinte… Une logique guerrière dévastatrice
pour la réputation du journal. Même planquée
sous le string, la cicatrice sera toujours vive.
Au risque de priver l’hebdomadaire du capital
sympathie dont il bénéficiait jusque là.
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